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Le 1er juillet et après : faisons bloc contre les offensives du capital dans l'Education nationale

Nous appelons à rejoindre le mardi 1er juillet l'initiative portée par la CGT Educ'Action, date de grève académique et de rassemblement devant le Rectorat d'Aix-Marseille à 10h30.

Après des décennies de politiques austéritaires dans l’éducation nationale, le niveau de délabrement du service public s’intensifie sur le dos des travailleurs et des élèves. Au point qu’une colère gronde et finit par éclater.

La fin de l’année scolaire, des milliers de travailleuses et travailleurs de l’Éducation nationale se retrouvent devant cette incertitude : vont-ils être renouvelés ? Ou une nouvelle fois jetés à la rue, comme chaque année ? AED, AESH, personnels sociaux, contractuel·les enseignants et administratifs, après avoir fait tourner les écoles, les établissements, les services administratifs, se retrouvent sans réponse, sans contrat, sans perspective. Jetables. Remplaçables. Variables d’ajustement d’une gestion comptable du service public.

La précarisation des postes réservés dans les faits à des contractuels vise à supprimer à terme des postes de fonctionnaires, à diminuer le nombre de titulaires au profit de travailleurs précaires, moins chers et en difficulté pour réclamer des droits à cause du chantage au renouvellement.

Le 1er juillet, le rectorat d’Aix-Marseille fêtera ses 50 ans sur la place Lucien Paye. C’est le moment qu’a choisi la CGT Éduc’Action pour appeler à la grève et à un rassemblement à 10h30 place Lucien Paye pour mettre au centre de l’attention les conditions réelles des travailleurs. Nous serons à leurs côtés.

Ces situations concrètes ne sont pas des anomalies ou des dysfonctionnements, mais les conséquences directes d’un système économique en crise. Pour maintenir ses taux de profit, le capitalisme détruit les droits sociaux conquis par les luttes, attaque les statuts protecteurs (cheminots, gaziers, électriciens… la fonction publique) pour niveler vers le bas l’ensemble de nos droits, propage la précarité comme norme de gestion du travail, et démantèle les services publics pour ouvrir de nouveaux marchés aux monopoles privés. L’Éducation nationale n’y échappe pas.

Ce n’est pas parce que ces travailleurs sont payés par l’État qu’ils ne sont pas exploités : l’État reste au service de la bourgeoisie, pas du peuple. Son budget n’est pas neutre. Il coupe dans les écoles, les hôpitaux, les transports, mais débloque des milliards pour les entreprises du CAC40, pour les fabricants d’armes, pour l’appareil militaire. Cette austérité choisie permet de détourner les richesses produites par le travail collectif vers les profits des capitalistes.

Les conséquences sont partout : salaires qui stagnent, services publics qui s’effondrent, logements inaccessibles, études hors de prix, avenir barré. Pour les jeunes, c’est une précarité généralisée qui commence de plus en plus tôt avec les expérimentations du travail gratuit dès le collège et le lycée avec la gratuité des stages, l’apprentissage, les services civiques et divers emplois étudiants alimentaires. Des morts au travail qui se font aussi de plus en plus tôt : récemment, Lorenzo, Axel, Lucas. Tous mineurs. Tous morts pendant leur stage en entreprise. Un engin de chantier, une palette de marchandises ou une poutre les ont tués.

Et dans le même temps, la répression politique s’intensifie : contre le mouvement ouvrier par la répression antisyndicale, les mouvements de solidarité internationale avec la Palestine, les mouvements lycéens et étudiants. Le capital, en crise, oriente l’économie vers la guerre, serre le vice pour appliquer une politique antipopulaire de plus en plus brutale et autoritaire.

Une violence de classe ciblant notre camp, qui prend des tournures délirantes : à Nogent, le 10 juin dernier, une AED est poignardée par un élève lors de la fouille des sacs et décédée de ses blessures. Le manque criant de moyens humains et matériels se traduit en drame : si elle n’était pas seule mais avec une équipe, qui aurait signifié plus d'emplois d'AED, ce drame aurait pu être évité.

C’est pour cela que nous, Jeunes Communistes, soutenons la mobilisation du 1er juillet. Car les luttes des travailleurs sont nos luttes. Car la précarité qu’ils subissent aujourd’hui est celle qui nous attend demain. Car on ne combattra pas ce système sans s’organiser collectivement, sans riposter à la casse sociale, sans reconstruire un véritable front de classe.

Le mardi 1er juillet, soyons aux côtés des travailleurs précaires de l’Éducation nationale : 10h30 devant le rectorat d’Aix, place Lucien Paye.

Pour des services publics au service des besoins sociaux, pas des profits !

Pour la titularisation de tous les précaires !

Pour une société débarrassée de l’exploitation capitaliste !

ORGANISE TA COLÈRE !

luttes CGT Education Nationale grève Jeunesse Communiste des Bouches-du-Rhône