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le KKE aux législatives en Grèce

Le 7 juillet 2019, se sont tenues de manière anticipée les élections législatives grecques.

Elles ont vu la victoire du parti bourgeois réactionnaire Nouvelle Démocratie, qui a surfé sur l'impopularité du gouvernement social-démocrate de SYRIZA, mené par Alexis Tsipras.

Ce dernier, après avoir mené une politique d'une violence inouïe contre les couches populaires et la classe ouvrière a toutefois maintenu ces positions en se présentant comme la solution "du meilleur mal". L'autorisation des créanciers et de la Commission européenne de faire bénéficier à la population de quelques miettes (baisse très légère de la TVA, revalorisation de quelques minimas sociaux...) qui n'ont en rien compensé l'écrasement des salaires, pensions et indemnités chômage ces dix dernières années ; a distillé de maigres espoirs dans une population exsangue. Aussi SYRIZA n'encaisse qu'une baisse de 3,2%.

L'ensemble de la "gauche radicale" (Unité populaire, Cap vers la Liberté, ANTARSYA...) encaisse une défaite cuisante, du fait de leur incapacité d'organiser les travailleurs contre l'offensive capitaliste. Le nouveau parti bourgeois MeRa25 de Varoufakis a pu drainer quelques mécontentements mais sa seule perspective est une modification à la marge des mécanismes monétaires de la BCE pour une austérité "allégée"...

Le seul Parti à la gauche du Parlement à se maintenir est le Parti communiste de Grèce avec 5,3% des voix et 15 députés, et ce malgré le matraquage idéologique en faveur du "vote utile" (vote-sanction contre SYRIZA ou barrage à la droite).

Nous félicitions fraternellement nos camarades grecs pour cette campagne autour du mot d'ordre "C'est ta force le lendemain des élections, un KKE fort".

La force d'un Parti révolutionnaire dans des conditions non-révolutionnaires réside dans sa capacité à organiser et à mener les luttes ouvrières-populaires, pas dans sa capacité à séduire les couches les moins conscientes et les moins organisées de la population par de fausses illusions.

A ce titre, les résultats du KKE sur le plan électoral ne sont pas représentatifs de sa force réelle. L'organisation étudiante construite par les communistes grecs, le MAS, est ainsi devenu en 2017 la deuxième organisation étudiante du pays en termes de voix (20%) aux élections étudiantes et d'adhérents. Le PAME, Front militant de tous les travailleurs, est la deuxième force syndicale au sein de la GSEE, centrale syndicale unique du secteur privé, mettant ainsi en difficulté la direction jaune inféodée au patronat. Public et privé confondu, le PAME récolte 25% des voix dans les syndicats.

Quotidiennement, les communistes se battent aux côtés des travailleurs grecs et étrangers, avec ou sans emploi, des étudiants, apprentis et lycéens, des femmes prolétaires, des paysans pauvres, des artisans et petits commerçants... contre l'exploitation capitaliste, la dictature des monopoles, avec pour perspective l'établissement du pouvoir ouvrier-populaire et du socialisme-communisme.

Les 300 000 électeurs du KKE ne sont ainsi pas des électeurs passifs, mais, du fait du travail d'avant-garde et de masse du KKE, des travailleurs organisés et prêts à la lutte, à la contre-offensive.

Les élections, pour un Parti révolutionnaire, servent donc non pas de strapontins à quelques carriéristes mais de tribune pour les travailleurs, pour faire entendre leur voix. Les députés communistes, dont les salaires ne dépassent pas ceux des ouvriers, ne cherchent pas à intégrer un gouvernement bourgeois ou d'autres institutions. Ils portent la voix des luttes au sein du Parlement. Ils proposent des textes de lois en corrélation avec les aspirations exprimées par les couches populaires. Récemment il a utilisé une initiative du PAME et de 513 syndicats concernant les conventions collectives et a tablé un projet de loi, lançant un débat au parlement. Cette initiative a été très utile malgré sa réjection par le gouvernement SYRIZA-ANEL et les autres partis bourgeois. Elle a permis de démasquer la véritable nature de ces partis. Le parlement national est, pour les communistes, une arène de la lutte des classes, bien qu'elle n'en soit pas la principale.

L'espoir des masses ne réside dans une meilleure gouvernance de la crise capitaliste, mais dans la rupture révolutionnaire avec les institutions bourgeoises ; non pas dans des compromis électoraux ou la démagogie populiste, mais dans l'alliance de tous les exploités, dans la lutte, à la base, contre tous les exploiteurs.

Vive le Parti communiste de Grèce !

Vive la Jeunesse communiste de Grèce !

Vive l'unité de tous les exploités !

Vive le socialisme-communisme !

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