Pour un 8 mai anticolonial !

Si le 8 mai est commémoré comme le jour de la Victoire antifasciste des Peuples par les peuples d'Europe, c'est également une date noire dans l'histoire des peuples colonisés. 

 

Le 8 mai 1945, célébrant une Victoire qui était aussi la leur, les Algériens descendirent massivement dans la rue. 
A Sétif, un drapeau algérien fut brandi par un jeune scout. Pour la première fois, le symbole national algérien était fièrement brandi, pour revendiquer à la fois la part prise par le peuple algérien dans la seconde guerre mondiale mais aussi ses aspirations à l'autodétermination et à l'émancipation du joug colonial français. 

La police française ouvrit le feu. Ce fut le début d'une révolte, immédiatement étouffée dans un bain de sang épouvantable. 45 000 Algériennes et Algériens furent massacrés systématiquement par l'armée française. 

Il est important de souligner que ce massacre fut autant le fait de Charles De Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République (qui s'abstint d'en informer l'ensemble des ministres, notamment communistes) que de l'administration coloniale vichyste recyclée. 

La même classe bourgeoise qui avait collaboré avec l'occupant nazi faisait désormais couler le sang dans "ses" colonies. 

Ce 8 mai 2024, le colonialisme continue de tuer, cette fois en Palestine. 
Les parallèles sont nombreux entre l'Algérie française et l'État colonial d'Israël. 
Mais si nous devons retenir une leçon de la lutte de libération nationale du peuple algérien, c'est que la force militaire ne peut l'emporter sur un peuple uni et déterminé à s'émanciper et à décider de son avenir. 

De la Palestine à la Kanaky, les systèmes coloniaux tomberont. 

SÉTIF, GUELMA, KHERRATA ET MAINTENANT GAZA : ON OUBLIE PAS ON PARDONNE PAS 

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