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Manifestations et émeutes aux USA : l'Etat assassine !

Communiqué écrit par la Jeunesse Communiste du Bas Rhin le 31 mai dernier. Nous nous y associons pleinement, et l'avons distribué lors des évènements relatifs aux violences racistes et policières à Marseille.

#CapitalismMeansICantBreathe

Ce début de semaine est marqué par le violent meurtre de George Floyd, un homme afro-américain de 46 ans, commis lundi 25 mai à Minneapolis par un agent de police. Étouffé au sol, lors d’une interpellation arbitraire, il décède après 10 minutes de torture sous le poids d’un agent de police dont le passif meurtrier ne laisse aucun doute sur la nature raciste de ce crime qui reste aujourd’hui impuni. George Floyd était un travailleur venu du Texas où la crise du Covid-19 l’avait privé de son emploi d’agent de sécurité.

Nous tenons tout d’abord à exprimer notre soutien à la famille et à ses proches, ainsi qu’à tous les militants afro-américains des couches paupérisées aux États-Unis qui luttent contre le racisme d’État qui les maintient brutalement dans la misère.

L’ÉTAT ASSASSINE : UNE LONGUE SÉRIE DE MEURTRES RACISTES

Ce meurtre fait écho à toute une série de crimes racistes commis par les forces de l’ordre, principalement sur la communauté afro-américaine. Cette situation héritée de l’esclavagisme se poursuit depuis des années, les communautés noires ou immigrées, et plus largement les couches populaires paupérisées des États-Unis, subissent une véritable politique de terreur de la part des forces de police. A travers la répression quotidienne que représente la police, c’est le caractère primaire, la nature propre de l’État, qui s’exprime : l’État, c’est la dictature du capital.

En effet, la production capitaliste a besoin de diviser la population, en usant de tous les leviers, ethniques, culturels, orientation sexuelle, etc. La bourgeoisie crée ainsi des franges entières de travailleurs paupérisés à qui l’on ne reconnaît, en pratique, aucun droit et aucune valeur sinon celle d’une force de travail librement exploitable à volonté.

On peut pour illustrer cela mentionner simplement les prisons américaines qui se fixent des quotas de détenus, pour tirer du profit des travaux forcés, et dont les directeurs poussent ainsi les États à renforcer les lois répressives qui touchent majoritairement les couches populaires, les communautés afro-américaines et immigrées.

 

EN FRANCE AUSSI, LE GOUVERNEMENT DIVISE POUR MIEUX RÉGNER

Face à tous les grands journaux français qui se saisissent avec beaucoup de sentimentalisme de cette affaire, nous devons rappeler et souligner avec force et assurance que le racisme d’État et les crimes policiers ne sont pas une tare propre aux seuls États-Unis. Chaque année en France, des dizaines de personnes issues des communautés immigrées, souvent des jeunes, sont torturés, estropiés, tués par la police française ! Nous assistons chez nous, à l’abri de la couverture médiatique, aux mêmes méthodes d’interpellation brutales, conduisant presque systématiquement à l’étouffement, parfois mortel, aux mêmes passages à tabac, aux mêmes contrôles arbitraires et leur lot de menaces et d’humiliations.

Pour cette simple raison que la France tout comme les États-Unis est un État capitaliste, une super-puissance impérialiste avec un passé colonial de génocides qui se développe aujourd’hui sous des formes nouvelles. La France continue d’asservir les peuples, en Afrique notamment, pour le profit de ses grands monopoles, et d’isoler et réprimer sur son sol les populations issues de l’immigration pour en faire de la main d’œuvre bon marché.

LA COLÈRE EST JUSTE, ET ELLE DOIT S’ORGANISER : UNE SOLUTION, RÉVOLUTION !

Nous, Jeunes Communistes, partageons la rage qui parcourt aujourd’hui comme hier tous les opprimés. Nous apportons toute notre solidarité aux militants afro-américains et aux manifestations qui s’érigent aujourd’hui aux États-Unis contre ce racisme d’État, qui revendiquent que leurs voix soient enfin entendues pour donner justice aux victimes des meurtres racistes de la police américaine. Dans plusieurs grandes villes, à Minneapolis notamment, les manifestations ont pris des proportions d’émeute, des bâtiments représentatifs du pouvoir (commissariats, chaînes d’information…) ont été attaqués, parfois brûlés, manifestant de la colère et du désespoir accumulés. Dans certaines villes, les forces de polices ont dû abandonner face à la population et faire intervenir l’armée.

Cette colère est juste, mais pour parvenir son objectif, elle doit s’organiser, toucher tous les travailleurs, toutes les couches de la population : le racisme d’État ne tombera qu’avec le pouvoir bourgeois lui-même. Pour construire une société juste où l’on reconnaît à chacun et chacune une place, un travail, une dignité, une société de paix véritable, il faut que tombent le capitalisme-impérialisme et l’État bourgeois. C’est seulement par la prise révolutionnaire du pouvoir par les travailleurs eux-mêmes, organisés en tant que classe unie sans divisions quelles qu’elles soient, que l’on pourra mettre un terme aux logiques destructrices de la production capitaliste, qui permet et impose le racisme, le chômage, les crises et la guerre. Nous soutenons donc toutes les initiatives des travailleurs et communautés afro-américaines et immigrées états-uniens qui vont dans le sens du renversement de la classe au pouvoir.

A bas l’État bourgeois raciste et criminel !

A bas l’impérialisme !

Vive l’union et la solidarité internationales des travailleurs, vive le socialisme !

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