Contre la réaction : organisation !

Contre la réaction : organisation !

Ce bilan des élections européenne montre une montée en force de la réaction. Le RN et Reconquête totalisent 36.5% des voix, et le RN ancre sa place de prétendu premier parti d'opposition.

Pourtant l'extrême droite n'a jamais montré de divergence de fond avec le camp présidentiel, et n'a jamais défendu les droits sociaux des travailleurs.

Elle s'est bornée à introduire dans tous les débats des questions d'immigration, d'insécurité, d'islamisme, d'identité et de présenter des mauvais coupables aux travailleurs pour dédouaner le capitalisme de sa culpabilité.

Dans le contexte actuel de tensions croissantes entre les impérialistes, de préparation d'une grande guerre, le nationalisme étroit, la haine de l'étranger, l'apologie du colonialisme et de la supériorité raciale sont des idées qui ne sont depuis longtemps plus l'apanage de l'extrême droite, mais bien des idées qui ont été reprises par le parti présidentiel, distillées dans toute la société, ses institutions, et jusque dans une partie de la gauche.

Les résultats d'aujourd'hui ne sont donc pas surprenants, car ils correspondent au processus de fascisation que notre société traverse, que nous sommes de plus en plus nombreux à constater.

Ce processus répond aux nécessités du capitalisme en crise, qui ne peux plus respecter sa propre démocratie, trop lente à son goût. Qui ne peut plus non plus faire aucun compromis social, ni avec les

travailleurs, ni avec les indépendants, petits exploitants, etc., mais uniquement défendre les intérêts exclusifs des plus grands groupes monopolistiques.

C'est la nécessité de gérer la crise économique, sociale et politique toujours plus importante, en détournant la colère des travailleurs et de la jeunesse vers leurs frères et leurs sœurs étrangers. En empoisonnant nos esprits avec l'idée de l'union nationale entre travailleurs et grands capitalistes français, dirigée contre les autres nations.

Enfin, cela correspond à un autoritarisme toujours plus forcené, à l'usage de la force sans respect pour les lois ou les droits, avec des méthodes relevant du terrorisme d'Etat.

Tout ce programme de fonds de gestion de la société ne s'accomplit que pour garantir des bénéfices toujours plus gros pour la clique bourgeoise qui dirige le pays, et pour garantir la continuation de leur ordre social.

Et ceci est la raison précise de l'échec de la gauche réformiste a affronter le fascisme et le vaincre.

Seule la ligne de classe peut créer l'union des travailleurs et de la jeunesse, nécessaire à la réelle contre-attaque.

Seule la confrontation avec le capital peut préparer la défaite réelle du fascisme, au travers des luttes économiques, politiques et idéologiques.

Des marqueurs du processus de fascisation de la société sont nombreux : généralisation du SNU, couvre feux pour les mineurs, discours d'envoi des jeunes en Ukraine et participation aux livraisons d'armes, références à Vichy, abondance de 49.3, militarisation de l'enseignement, violences policières, remise en cause de la place des femmes dans la société...

Il est possible de confronter ce processus aujourd'hui, en confrontant ces différents marqueurs.

Mais seule une lutte globale peut nous mener à l'union et à la victoire.

La Jeunesse Communiste des Bouches du Rhône prendra ses responsabilités comme elle l'a toujours fait.

Elle appelle les jeunes lycéens, étudiants, travailleurs à se mettre en mouvement et à se grouper derrière elle :

A protester massivement contre le fascisme, la guerre et contre le système capitaliste qui le crée.

A s'organiser dans les quartiers, les lieux d'études et de travail pour constituer un rapport de force permanent et non plus éphémère

A développer son niveau collectif de compréhension du fascisme, en particulier comme une organisation de la société capitaliste et non comme une émanation séparée de celui-ci.

A développer une critique rigoureuse de l'action de la gauche réformiste et institutionnelle dans sa lutte pour préserver une démocratie bourgeoise en perdition

A combattre l'éclatement des luttes et les théories libérales et individualistes qui empêchent de comprendre le monde comme un système global au lieu d'une superposition d'oppressions.

A contribuer à l'auto-défense contre les groupes fascistes, y compris par des

actions préventives si nécessaires

Nous devons éviter le piège de la sidération et répondre à la situation par notre action.

Le choc perçu par un grand nombre de gens ce soir peut devenir un moteur vers l'action.

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