Manifestation contre la loi (Darmanin) des monopoles : analyse des Jeunes Communistes 13

Les différents dispositifs de cette loi s'inscrivent dans la continuité des précédentes mesures prises à l'encontre des travailleurs immigrés tout au long des 2 mandats du président Macron. Depuis 2017 nous dénonçons le rôle politique joué par le gouvernement comme un processus global de fascisation de la société.

C'est pourquoi nous avons refusé en 2017 et en 2022 la logique de 'vote de barrage" comme une illusion issue d'une croyance en une "démocratie républicaine" pure et absente de lutte des classes.

Aujourdhui il est plus que jamais clair que la macronie est le véhicule politique des impératifs économiques des plus grands monopoles français traversant une crise profonde et généralisée.

Le patronat veut, plus vite et plus fort, sans aucun compromis, écraser les droits et la résistance des travailleurs, tout en fracturant le pays sur le plan social et idéologique.

Au racisme débridé, aux alliances avec l'extrême droite jusqu'à la gouvernance commune actée avec ce texte de loi immigration, il faut aussi ajouter l'ambition de développer dans notre pays des "citoyens de seconde classe". C'est à dire une part grandissante de travailleurs privés de droits fondamentaux qu'ils soient civiques ou sociaux.

Ainsi la loi immigration peut-être comprise de pair avec le projet de loi France Travail comme un projet au services des plus grandes entreprises françaises d'obtenir une main-d'oeuvre sur-exploitable, en dehors du droit du travail, sur laquelle exercer un contrôle quasi absolu, non plus de quelques dizaines ou centaines de milliers, mais bien de millions de personnes.

Notre génération connaît déjà ces réalités, car le travail gratuit est déjà largement instauré pour la jeunesse, sous prétexte d'insertion, de formation voire d'intégration, y compris avec son cortège de justifications racistes.

Darmanin, ministre à l'origine de cette nouvelle loi, est décidément la représentation du tournant politique amorcé en 2017. Ancien militant fasciste, ministre de l'intérieur en première ligne de la répression absurde, des atteintes aux libertés démocratiques, défenseur des violences policières et d'une institution raciste, fier représentant d'un "gouvernement 49.3", lui-même accusé d'agressions sexuelles... L'Etat bourgeois ne s'y est pas trompé pour choisir qui placer à un de ses postes clés.

C'est pourquoi bien que l'adoption de cette loi représente bel et bien un tournant relatif à l'intensification de la crise capitaliste, a l'accélération de la fascisation en cours dans notre pays, la Jeunesse Communiste des Bouches du Rhone réaffirme sa mise en garde, à l'attention des jeunes générations qui rentrent en lutte aux côtés du reste des travailleurs.

Aucune confiance, aucun soutien même critique à l'État bourgeois n'empêchera le progrès des forces réactionnaires et du fascisme.

Le RN et la galaxie de groupuscule fascistes qui lui sont directement ou indirectement liés ne peuvent pas être identifiés comme les seuls responsables de la montée du fascisme dans notre pays. C'est bien un processus d'ensemble porte par la bourgeoisie, son Etat, sa police, ses lois.

Seule la lutte, seul le rapport de force, seul le travail idéologique et politique confrontant à la fois la réaction, le racisme et les idées fascistes mais aussi l'exploitation capitaliste dans son ensemble peut mettre en échec la réaction.

Ce n'est non pas le défense des institutions, mais bien leur attaque dans une perspective révolutionnaire, de classe et réellement émancipatrice qui peut grouper derrière elle l'immense majorité des travailleurs et de la jeunesse.

C'est pourquoi il est plus que jamais fondamental de redoubler d'efforts dans nos luttes, de nous organiser pour lutter avec conscience et efficacité.

La démagogie raciste qui aujourdhui associé le chômage et l'insécurité à l'immigration n'est pas nouvelles, et n'est pas plus vraie qu'auparavant.

Soyons confiants dans les immenses ressource de notre classe, dans notre capacité à lutter dans l'unité contre chaque attaque, car elles ciblent toujours les travailleurs dans leur totalité.

Quand on touche à un on touche à tous ! Solidarité avec les travailleurs du monde entier !