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100 ANS DU PARTI COMMUNISTE - CENTENAIRE DU CONGRÈS DE TOURS

LE COMMUNISME EST LA JEUNESSE DU MONDE !

Déclaration commune des Jeunesse Communiste du Bas-rhin, des Bouches-du-Rhône et de Lyon pour le 100e anniversaire du congrès de Tours.

Il y a 100 ans, l’écrasante majorité des congressistes de la SFIO réunis à Tours votaient leur adhésion à l’Internationale Communiste et actaient la fondation du Parti Communiste.

Quand a éclaté la Première Guerre mondiale, alors même qu’une vaste campagne pacifiste conduite par la CGT et la SFIO avait rassemblée des centaines de milliers de travailleurs dans des manifestations et rassemblements avant-guerre, les dirigeants réformistes ont trahi les mots d’ordre et les combats de leurs propres organisations pour se vautrer dans le gouvernement d’Union sacrée et envoyer les prolétaires à la boucherie.

Face à cette trahison criminelle, pendant toute la durée de la guerre des milliers de militants socialistes sincères ont continué le combat révolutionnaire pour la paix et le socialisme, au front comme à l’arrière. Dès 1915 ils rétablissent des relations internationales et s’organisent. Des militants allemands, français, russes, britanniques, italiens, suisses, néerlandais et scandinaves se rencontrent lors de la conférence de Zimmerwald qui donne une première direction stratégique : se battre pour la paix, fraterniser et s’unir autour du mot d’ordre « l’ennemi est dans notre pays ». Aux conférences de Kienthal en 1916 et de Stockholm en 1917, la gauche zimmerwaldienne monte en puissance : le slogan centriste de « paix blanche, sans annexions ni indemnités » est remplacé par le mot d’ordre léniniste de « transformation de la guerre impérialiste en guerre civile ».

Avec la Révolution bolchévique d’octobre 1917 une ligne claire est tracée pour le prolétariat mondial : les principes de Lénine posent la nécessité d’un parti de type nouveau, l’Internationale Communiste est créée en mars 1919 et renforcée massivement par la construction de Partis Communistes d’avant-garde dans le monde entier.

Dans notre pays, l’Internationale Communiste et le PCF/SFIC ont permis de conduire le prolétariat à de nombreuses victoires ! Dans les années 1920-1930, au cœur de la crise du capitalisme, il a dirigé la classe ouvrière vers la lutte alors que la social-démocratie démoralisait partout les masses. C’est dans cette période que l’expérience des communistes et de la CGTU, en lien avec l’Internationale Communiste et l’Internationale Syndicale Rouge, ont jeté toutes les bases du mouvement ouvrier moderne.

C’est sous l’impulsion des communistes que l’unité ouvrière a été réalisée contre le fascisme et la réaction, débouchant sur les grandes grèves de 1936 et des conquêtes sociales impensables jusqu’alors. Face au danger de guerre omniprésent dans la période, les communistes ont été les seuls à divulguer sans fléchir les plans de la bourgeoisie pour provoquer une nouvelle guerre, les seuls à lutter activement contre l’occupation de la Ruhr au début des années 1920. Ce sont aussi le PCF et l’IC qui ont pris une part immense dans l’organisation des Brigades Internationales en Espagne, pour soutenir la lutte contre Franco.

En 1940-1945, face à l’occupant nazi-fasciste et au patronat massivement collaborateur, le Parti Communiste a été l’honneur de la classe ouvrière, payant le prix fort de 70.000 martyrs pour la liberté et la dignité. À la Libération et dans l’après-guerre, il a pris une place d’autant plus incontournable de défenseur des conquêtes sociales des travailleurs et de l’émancipation humaine. La sécurité sociale, le statut de la fonction publique, les secteurs nationalisés en sont des résultats qui demeurent aujourd’hui et que la bourgeoisie voudrait liquider.

Le Parti Communiste a été d’une solidarité inébranlable avec l’URSS, s’opposant à la bourgeoisie française qui essayait constamment de préparer une guerre contre la dictature du prolétariat, de salir son image par tous les moyens pour détourner les travailleurs du socialisme réel.

Dans l’après-guerre, il a été la seule force politique à mener une opposition de fond contre le retour du fascisme et les politiques d’agression impérialiste. Il s’est opposé à l’OTAN et à l’Union européenne dès leur création, en tant qu’officines des intérêts impérialistes et antichambres de la guerre.

Il a pratiqué la solidarité anti-impérialiste avec les peuples en lutte pour leur autodétermination. Depuis les combats contre la barbarie coloniale au Rif, puis en Indochine, en Algérie et dans le reste des colonies françaises, mais aussi avec les peuples coréens, sud-africains et palestiniens. Il a été le seul parti à se positionner ouvertement face à l’impérialisme français et à travailler au démantèlement de son empire colonial.

Son impact a déterminé la progression des droits démocratiques et leur élargissement à des travailleurs qui en étaient privés. Il a joué un rôle déterminant dans l’obtention du droit de vote pour les femmes, dans l’organisation des travailleurs immigrés pour l’égalité des droits et pour la solidarité entre les exploités.

Dans l’éducation, la culture, les sciences et les arts, il a promu leur développement et leur accessibilité à la classe ouvrière. Il a également imprimé une ligne de démarcation avec les disciplines bourgeoises et permis d’affirmer une culture ouvrière propre.

La contribution du mouvement communiste en France se juge à la hauteur de ces éléments et de milliers d’autres. Elle montre ce qu’il y a eu de meilleur dans notre classe en lutte contre celle d’en face, et a laissé une trace impérissable dans l’histoire.

Pourtant aujourd'hui, la bourgeoisie et son État nous martèlent que la lutte des classes est dépassée. Sa propagande se heurte à la réalité cruelle de notre quotidien à nous, prolétaires de France : chômage, précarité, exploitation, répression... La lutte des classes est bien là ! Le rapport de force est du côté des patrons et ils le savent ! C'est pourquoi ils renforcent chaque jour un peu plus la répression pour nous museler, accordent la parole à la droite réactionnaire pour nous diviser tout en cassant nos conquis sociaux, nos emplois et nos vies.

Et cela puisque, malgré l’apport incontournable du mouvement communiste français et international, le rapport de force est aujourd’hui en notre défaveur en premier lieu pour des raisons internes au mouvement. Le long virage opportuniste au sein du mouvement communiste a culminé en 1989-1991 par un tournant contre-révolutionnaire dans la majorité des pays socialistes, par une volonté de liquider les partis communistes ailleurs dans le monde. Ce retournement s’est accompagné des pires reculs pour notre classe depuis des décennies.

En France, depuis trop longtemps nous allons de reniement en reniement. L’abandon de la dictature du prolétariat et de l’édification de la société communiste comme programme, de la révolution comme perspective politique, ont miné le mouvement communiste dans notre pays. Ils ont entraîné à leur suite l’électoralisme et les politiques d’alliance avec la social-démocratie, l’adhésion au cadre légal républicain et européen, une perte d’organisation et de combativité de notre classe. Nous sommes désarmés pour la lutte quotidienne, désemparés sur nos lendemains. Tout semble à reconstruire.

Nous répondrons présents face à la nécessité historique de la refonte du mouvement communiste. Sans pouvoir prédire les formes précises qu’elle prendra, nous poursuivrons notre travail :

  • Contribuer à fournir au mouvement ouvrier français une nouvelle génération de communistes révolutionnaires, marxistes-léninistes, sorti des luttes de la jeunesse.
  • Œuvrer au développement du mouvement syndical de classe et à sa centralisation.
  • Maintenir et développer le dialogue entre les organisations communistes.
  • Continuer l’étude des causes de la victoire momentanée de l’opportunisme et de la contre-révolution ; rectifier les falsifications de l’histoire et du marxisme-léninisme.
  • Développer les luttes sur les enjeux centraux de la révolution et du socialisme, pour la satisfaction des besoins sociaux du peuple, contre les guerres impérialistes, contre l’impérialisme français en Afrique et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, contre l’UE et l’OTAN, en solidarité avec tous les travailleurs.
  • Défendre l’histoire et la contribution historique des communistes, via l’URSS, le Comintern et le PCF, tout en développant la critique des erreurs et des crimes ayant pu être commis.

Nous n'avons pas d'avenir dans ce système ! Et ce système n'a pas d'avenir ! Nous n'avons rien à espérer de cette société capitaliste en crise permanente ! Nous n'avons rien à espérer non plus de l'État qui n'est rien d'autre que le garant bureaucratique et répressif de ce système barbare et pourrissant ! La solution est en nous !

REJOINS LE COMBAT DE CLASSE !

Poursuivons la bataille initiée par nos camarades il y a 100 ans, renforçons le mouvement communiste ! Notre libération se fera par nous-mêmes et passera par notre unité, notre organisation et la lutte de front, classe contre classe, pour la révolution et la construction d'une société débarrassée de l'exploitation et où ceux qui produisent seront ceux qui décident : le socialisme-communisme !

Débarrassons-nous de la gangrène réformiste qui s’est insinuée jusque dans nos rangs, purgeons-nous de l’esprit opportuniste et électoraliste, des pièges bourgeois en tous genres qui polluent nos débats et nous éloignent de notre but réel : le lutte classe contre classe pour l’unité du prolétariat, la révolution et le socialisme !

100 ans après le Congrès de Tours, le communisme est toujours aussi jeune que le disait Paul Vaillant-Couturier ! Le Parti Communiste est plus que jamais nécessaire aujourd’hui pour offrir aux travailleurs un lieu d’unité, de débat et d’action. Nous affirmons que la jeunesse contribuera à sa renaissance !

EN AVANT VERS LA REFONTE ET L’UNITÉ DU MOUVEMENT COMMUNISTE EN FRANCE !

EN AVANT POUR UN PARTI COMMUNISTE FORT ET SANS COMPROMISSION !

social-démocratie histoire reconstruction communiste

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