Soutien au mouvement de grève des salariés de l’usine Coca-Cola des Pennes Mirabeau !

  • Le 29/05/2018

07/03/2018
Les monopoles détruisent l'emploi !

Depuis le 14 février, les employés sont en grève pour lutter contre le plan social annoncé comme "Plan de Sauvegarde de l’Emploi" le 20 novembre 2017.

Le mouvement conteste le motif économique évoqué par la direction ; une "surcapacité" de son outil de production suite à une baisse des ventes enregistrée depuis 2013 en France. Mais pourtant 10% de la consommation française de coca cola est produite à l'étranger : c'est donc que les patrons ont choisi volontairement de faire tourner au ralenti les usines françaises et d'importer une partie de la production à la place ! Tout ça dans un seul objectif : maximiser le profit, et permettre ainsi la distribution de 49 millions d'euros aux actionnaires de la firme en 2017.

Depuis le blocage, la production actuelle vient massivement d’Espagne, puisqu’ici plus aucun camion ne passe malgré quelques tentatives la semaine passée.

En remerciement du soutien apporté, les salariés distribuent des canettes de l’usine en nous spécifiant que pour maintenir notre soutien, il faut veiller à ne pas acheter la marque si elle vient d’ailleurs, la provenance étant spécifiée sous les canettes par lettrage. 
Pour soutenir ce blocage, pas moins de 25 organisations ont fait le déplacement et beaucoup mettent la main à la poche autours d’un vin chaud pour approvisionner la caisse de solidarité des grévistes. Parmi près de 300 personnes présentes vers midi, Sylvain Baeza de la CGT remercie cette solidarité collective qui ranime chez les salariés un espoir dans leur lutte, en rappelant que c’est le rapport de force qui permettra de se faire entendre.

Ce plan social, c’est au niveau national 185 postes qui vont être supprimés sur quatre des cinq usines françaises. La plus impactée est celle des Pennes Mirabeau avec une prévision de 54 postes sur 225, ce qui revient à 25% de l’effectif de la firme provençale. Chaque secteur de l’usine sera touché et la délocalisation de certains secteurs plane déjà dans les esprits.

C'est une fois de plus un choix du patronat de casser l'outil de travail et l'emploi industriel. Une dynamique qui ne surprend plus personne dans les Bouches du Rhône, que la bourgeoisie locale entend transformer en Bronze Cul de L'Europe, en réorientant toute l'économie sur le tourisme et la logistique, et les emplois qui y sont liés. Une façon de développer la précarité encore plus facilement en développant les secteurs qui y sont le plus sujets, comme l'hotellerie, la restauration, les services, ... Tout en détruisant l'industrie pourtant pérenne, pour la réinstaller là où les acquis sociaux sont moins élevés, les salaires plus bas.

Le Capital nous prouve une fois de plus qu'il ne recherche pas la satisfaction des besoins des travailleurs, mais uniquement le profit. Qu'il met en permanence en concurrence les travailleurs à tous les échellons pour faire baisser les salaires et déteriorer les conditions de travail, et qu'il est incapable d'organiser la production rationnellement.

Depuis le 1er Mars, la grève et le blocage ont continué. Dans la neige, la pluie, le vent et la grêle, cela fait maintenant plus de trois semaines que les ouvriers tiennent bon. Cependant mardi 6 mars dernier, ils ont été convoqués en référé à Aix en Provence, par une justice de classe cherchant à interdire leur piquet de grève, pour les forcer à lever le camp et briser ainsi leur résistance. Dans l'attente du délibéré, la grève tient toujours bon.

La Jeunesse Communiste des Bouches du Rhône soutient les travailleurs de Coca Cola dans leur juste lutte pour le maintien de l'emploi industriel et de l'outil de travail, contre un monopole n'ayant pour but que le profit. Face au pouvoir du capital, la seule arme des travailleurs c'est leur union et leur solidarité !