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L’Amazonie brûle ! Crime capitaliste contre l'Humanité

La plus grande forêt tropicale du monde, connue pour nous fournir 20% de l’oxygène et considérée comme le « poumon de la Terre », est actuellement en feu. Cependant, les causes sont criminelles ! L’Amazonie commence à être touchée par les politiques prédatrices du gouvernement d’extrême-droite de Jair Bolsonaro, négationniste des crises climatiques.

La déforestation en Amazonie n’est pas nouvelle, toutefois, depuis janvier 2019, le discours tenu par le président brésilien est de total soutien au marché de l’agrobusiness, notamment la culture de soja et de bétail. Plus de 50% de la production est envoyée en Europe. C’est la permission qu’attendaient les propriétaires de terres pour avancer sur les réserves protégées, pour la plupart appartenant aux peuples originaires du pays, autrement dit : plus de mille tribus indigènes. Ils pillent les terres, assassinent indigènes et paysans, sont responsables de travail esclave et maintenant ils vont jusqu’à incendier criminellement la forêt. Le taux d’incendies enregistrés a augmenté 140% depuis le début de l’année, en comparaison à la même période en 2018.

Le ministre de l’environnement, Ricardo Salles, déjà condamné par la justice brésilienne pour crimes contre l’environnement, est en train de démanteler le ministère et les instituts prévus pour la protection de l’Amazonie. Il est responsable du blocage de plus de 50% du budget prévu pour le combat aux incendies. Les agents de la sécurité environnementale et les chercheurs scientifiques chargés de surveiller et punir les responsables se font licencier unilatéralement lorsqu’ils contredisent les paroles du Président et du Ministre. C’est une véritable chasse aux sorcières.

Mais les responsables sont aussi les monopoles impérialistes, européens et nord-américains : l’exploitation minière dans les réserves indigènes les intéresse depuis toujours. La multinationale d’exploitation minière norvégienne Hydro, déjà implantée en Amazonie, a fait la une après que l’on ait découvert qu’elle jette ses déchets toxiques directement dans les rivières.

L'impérialisme français est directement engagé dans la destruction de l'Amazonie, en livrant sa portion guyanaise à l'appétit des monopoles miniers.

Une fois les feux en Amazonie dénoncés par l’opinion publique, les monopoles ont décidé d'exploiter l'opposition populaire à la destruction de la planète, uniquement pour faire avancer leurs intérêts. Macron a ainsi dans une interview à Konbini puis dans ses interventions au G7 rappelé que « La France aussi fait partie de l'Amazonie », sous entendant que le Brésil est incapable de gérer correctement l'Amazonie située sur son territoire, et proposant une « nouvelle gestion » censée prendre en compte les peuples, les communautés, les intérêts écologique… pour toute l'Amazonie.

Ce que Macron ne dit pas, c'est que la France est le deuxième exportateur illégal de bois précieux d'Amazonie. Ce que Macron ne dit pas, c'est que l'Amazonie brûle non pas à cause de l'incompétence de Bolsonaro, mais à cause des appétits prédateurs des monopôles brésiliens, nord-américains, mais aussi français.

Les propositions avancées par Macron sont des premiers pas en avant. Le rêve des monopoles français serait de définir l'Amazonie comme un territoire spécial dont la « meilleure gouvernance » serait non plus dictée par les pays qui la composent mais par une sorte de conseil des sages... Au sein duquel on retrouverait tous les représentants étatiques des principaux monopoles.

Avec l'Amazonie comme avec l'Union Européenne, Macron promeut des gouvernements « techniques » afin de mettre le plus directement possible les monopoles – via leurs gestionnaires politiques – au pouvoir, et pour faire avancer leurs intérêts le plus vite possible.

Aussi les déclarations vertueuses de Emmanuel Macron au G7 relèvent de l'hypocrisie la plus crasse, en plus d'être une ingérence dans les affaires intérieures brésiliennes. De quel droit l'Etat français donne-t-il des leçons au Brésil, tout aussi réactionnaire soit son dirigeant ?

Le retrait de la France de l'accord UE-Mercosur montre le vrai visage du "tournant vert" de Macron : il s'agit de faire pression sur Bolsonaro afin que celui-ci accepte des concessions plus importantes aux monopoles français. En effet, une partie de ceux-ci, via le faux syndicat FNSEA, qui défend les intérêts des grands propriétaires fonciers, s'estiment lésés par cet accord. Il s'agit donc d'une énième instrumentalisation de la question écologique par un des premiers responsables de ce que d'aucun appelle « écocide » : l'impérialisme français.

La forêt représente plus de 1000 tribus indigènes, 4 221 espèces d’animaux, 30 000 espèces de plantes, 2 500 espèces d’arbres. La forêt, c’est le patrimoine des peuples travailleurs du monde entier. Sa préservation est en effet vitale à la préservation de l'équilibre de la biosphère.

C'est pour cela que nous, jeunes communistes, apportons notre soutien plein et entier aux organisations ouvrières, populaires, paysannes et amérindiennes dans leur lutte contre les grands propriétaires fonciers, les pillards des monopoles de l'agro industrie.

Leur combat pour le droit à l'autodétermination des peuples amérindiens, pour le droit à la terre, pour une agriculture écologique au service de la population, et non au service des profits des monopoles, est le combat des prolétaires du monde entier.

Cependant, nous alertons sur la récupération par la bourgeoisie de nos aspirations légitimes quant à la préservation de notre planète. La conservation de la Nature ne sera pas l'objet d'un marchandage de nos droits. La protection de l'Amazonie ne pourra pas justifier l'asservissement économique ni l'occupation militaire d'encore plus de nations. Nous ne cèderons pas au chantage que les partis bourgeois veulent nous imposer. Le chômage, la sécurité sociale, les droits démocratiques, les bas-salaires, la paix, la dignité ne sont pas des sujets « rendus annexes par la crise écologique ». Ce discours est celui des monopoles qui veulent nous hypnotiser et nous terroriser pour nous faire accepter des reculs sociaux sans précédents. Au contraire, seule la prise du pouvoir de la classe ouvrière et de ses alliés, la socialisation des moyens de production et la planification centralisée de l'économie permettront de graduellement éradiquer la contradiction entre l'Homme et la Nature.

Les pays latino américains possèdent des potentialités immenses dans la mise en valeur de leurs terres fertiles. Celle ci est possible en harmonie avec le développement de la protection de la biosphère et de sa régénération, comme le montrent l'agroécologie populaire à Cuba socialiste et le Grand Plan de transformation de la nature en URSS entre 1948 et 1954 (140 000 hectares d'arbres plantés entre 1949 et 1953, doublement des capacités agricoles de l'Union soviétique sans utiliser d'intrants chimiques...). Loin de s'opposer, reforestation et agriculture se complètent.

Ces deux expériences, l'une passée et l'autre présente, nous enseignent que la seule voie pour notre survie est le renversement du capitalisme et l'édification du socialisme-communisme. Tous les partis qui justifient d'une façon ou d'une autre les reculs sociaux acceptent non seulement le recul de l'espérance de vie, le développement de nouvelles maladies et la renaissance d'anciennes… Mais ils acceptent en réalité aussi la destruction de la nature, malgré leurs discours.

Contre la destruction de notre planète, de notre futur,

Contre l'hypocrisie du "capitalisme vert" des premiers coupables de ce meurtre de masse,

Pour la Révolution et le Socialisme

Organise ta colère, rejoins la Jeunesse Communiste !