28/03/2016 Mise au point sur la manifestation du 24 mars

  • Le 14/05/2018

Face à la désinformation que nous servent à la louche les médias bourgeois, un petit point s'impose à propos de la manifestation qui a eu lieu le 24 mars à Marseille... La journée de mobilisation pour exiger le retrait de la loi Travail a rassemblé des milliers de personnes dans la rue. Les étudiants ont défilé de la faculté de St-Charles à la préfecture, où ils ont rejoint les lycéens de Marseille venus en masse. Les travailleurs du département ont défilé de la Joliette à la Canebière, avant jonction des deux cortèges, qui se sont rejoint sur la Canebière.

La fusion de ces deux manifestations qui sont reparties ensemble jusqu'à l'entrée de l'autoroute de Saint-Charles, a montré l'unité entre lycées, étudiants, travailleurs et chômeurs précaires mobilisés et déterminés à ne rien lâcher jusqu'au retrait de la loi. Une action de blocage a ensuite eu lieu -sur proposition de l'Assemblée des lycéens qui s' était tenue la veille- coordonnée entre les comités de mobilisation étudiants, les lycées, et les militants mis à disposition par les syndicats pour aider à la sécurité de la manifestation.

L'article du "grand journal d'information" 20 minutes donne une version des faits toute différente ; affirmant que « les militants de la CGT se sont joints au défilé, moins pour protester que pour tenter d’encadrer les lycéens. Ils ont ainsi formé une chaîne pour bloquer l’accès au quai du Port obligeant les manifestants à prendre la rue de la République. ». La rue de la République étant le parcours prévu de la manifestation par les manifestants eux-même, la présence des militants CGT n'avait d'autre objectif que de faire en sorte que la police -très zélée ces derniers temps- ne se sente pas libre de tenter de couper le cortège en deux comme le 17 mars dernier, ce qui avait conduit alors à des affrontements entre policiers et manifestants et à l'arrestation musclée d'un lycéen.

La police a d'ailleurs encore une fois fait preuve d'une agressivité sans pareille face au groupe de manifestants qui sont allé ensuite à la gare Saint-Charles pour continuer la manifestation. Coups de matraques, gaz lacrymogènes, grenades à bout portant, les policiers en civils s'en sont donné à cœur joie contre les manifestants, arrêtant du même coup plusieurs manifestants dont deux ont été gardés plus de 24h en garde à vue. Nous condamnons ces violences policières gratuites et demandons l'abandon total des poursuites contre les manifestants.

Les offensives de la presse bourgeoise suite à cette dernière journée de manifestation sont nombreuses et toutes vont dans le même sens : tenter de diviser le mouvement social, en affirmant que lycéens et travailleurs de la CGT se seraient sans cesse affrontés, incapables de se mettre d'accord et de lutter ensemble. Quoi de mieux pour enrayer une lutte que de monter les uns contre les autres les acteurs qui y prennent part ?

Nous regrettons profondément et dénonçons avec fermeté l'attitude et les positions prises par quelques isolés qui, sous couvert d'un discours radical, tiennent les même propos que 20 minutes et iTélé en prêchant l'impossible rassemblement entre la jeunesse et les travailleurs organisés dans les syndicats.

Nous avons assez à faire contre le gouvernement, les patrons, et leur police qui, forte de l'argument d'Etat d'urgence, arrête et tabasse à tout va. Soyons vigilants face à toutes ces tentatives de divisions, et ne tombons pas dans les pièges que la bourgeoisie nous tend pour nous empêcher de nous organiser.

Lycéens, étudiants, travailleurs, précaires et chômeurs, nous devons lutter ensemble contre le projet de loi, contre la répression policière, et contre le système capitaliste !

Le 31 mars, le 5 avril, c'est classe contre classe ! Tous dans la rue, tous en grève, tous mobilisés contre le pouvoir de la bourgeoisie !