Contre l'impérialisme qui produit les guerres et les réfugiés

  • Le 24/05/2018

2017/10/11 

Le 3 octobre dernier s'est déroulée la journée internationale d'action pour les réfugiés, impulsée par la Fédération Syndicale Mondiale. En cette occasion nous rappelons le rôle joué par le système impérialiste dans la création de toutes les guerres, qui créent la mort la misère et les réfugiés. 

Peu importe les discours nauséabonds proférés par les médias à la botte du capital, ce sont les intérêts impérialistes de la bourgeoisie internationale qui provoquent les guerres, pour accroitre la rentabilité de leurs affaires, prendre le contrôle des sources d'énergies et des voies de communication, et mettre la main sur de nouveaux marchés. 

L'immense majorité des réfugiés cherchant asile en Europe sont contraint de quitter leur pays en proie aux interventions et destabilisations impérialistes, ou victimes de politiques néo-coloniales asservissant les économies locales, les poussant à produire peu cher pour l'export, et à importer à prix coutant tous les biens manufacturés et de première nécessité. 

Concernant la situation nationale, et afin de battre en brèche la rengaine xénophobe qui se fait de plus en plus entendre, il faut rétablir le fait que peu importe sa nationalité d'origine, les travailleurs qui produisent les richesses en France sont exploités par les mêmes patrons, que ces derniers vivent par l'accaparement d'un travail qui n'est pas le leur, et qu'ils ne sont que peu regardant sur l'origine de cette richesse. Ceux qui diffusent les mensonges sur les soi disant privilèges octroyés aux travailleurs détachés, aux immigrés sans papiers venant vivre et travailler en France "oublient" consciencieusement que c'est le patronat français qui organise le maintien de ces travailleurs dans leur condition précaire, parce qu'ils sont d'autant plus vulnérables et isolés face aux intérêts rapaces des capitalistes, prets à accepter horaires, salaires et conditions de travail misérables et qu'ils servent ainsi à la bourgeoisie à mettre en concurrence les travailleurs, espérant niveler les conquis sociaux par le bas. 

En celà il ne diffèrent pas des travailleurs privés d'emploi et des précaires, dont le patronat dispose comme une épée de Damoclès au dessus de tous les travailleurs en emploi et trop revendicatifs, ou simplement trop bien payés à ses yeux. 

Ils ne sont pas non plus différents des femmes qui subissent bas salaires, pressions et contrats précaires, que le capital rève de faire devenir une norme. 

Ne nous méprenons pas : c'est en nous divisant que les valets de la bourgeoisie maintiennent leur contrôle sur la production. Leur peur la plus ancienne et la plus tenace est celle de l'union de tous les travailleurs dans un seul but, la mise à bas du capitalisme et l'expropriation de la bourgeoisie. C'est dans ce but qu'ils instiguent les poisons du nationalisme et du racisme, de l'islamophobie et du machisme. Non seulement ils disposent de travailleurs vulnérables et plus exploitables, mais en plus ces derniers servent de menace pour les autres. 

Mais le grand nombre de réfugiés issus des guerres impérialistes témoigne encore plus de la barbarie auquelle la bourgeoisie est prète à recourir pour préserver ses intérêts. Non content de ravager peuples et nations, de rayer des villes de la carte et de couper les vivres à des populations entières, elle s'est employée pendant toute son histoire à créer et entretenir les groupes les plus réactionnaires pour faire avancer ses intérêts. En témoigne la formation de Daesh dont la responsabilité est partagée entre les impérialisme majeurs de l'OTAN, ayant alimentés diverses factions obscurantistes et destabilisé le moyen orient pendant des décennies, tout en soutenant les pays promouvant des idéologies compatibles avec de tels mouvements comme le Qatar, l'Arabie Saoudite et la Turquie. Cette combinaison a créé un terreau fertile qui convenait bien aux vélléités d'interventions impérialiste dont l'Etat Français n'a jamais été en reste. À la fois pompier et pyromane, c'est ainsi pour aller lutter contre le terrorisme que tout a été mis en oeuvre pour qu'il émerge tel qu'aujourd'hui. Un outil finalement pratique puisqu'il est celui qui permet aujourd'hui à la bourgeoisie française d'obtenir un consensus politique suffisant autour de la création de lois d'exceptions, comme l'état d'urgence et les divers projets de création de garde nationale, en réalité inutiles pour protéger la population des attentats, mais précieux pour la criminalisation du mouvement social et syndical. 

Voilà les résultats des politiques mises en place par les capitalistes : crises, guerres, terrorisme, autoritarisme et misère généralisés. Quoi de plus facile alors que d'échapper aux accusations et à la colère légitime des travailleurs en désignant ceux qui fuient les guerres pour subir l'exploitation à outrance dans les pays qui les génèrent, comme les coupables ? Mais la réalité est que comme tous les travailleurs, les réfugiés sont les victimes de l'impérialisme et de ses politiques agressives, qui n'ont jamais protégé rien d'autre que les intérêts capitalistes. 

C'est pourquoi nous saluons l'action déterminée de la Fédération Syndicale Mondiale pour faire avancer et pour coordonner la lutte de classe à travers le monde, pour se poser en première ligne contre l'impérialisme et en solidarité avec les réfugiés du système capitaliste. Nous réaffirmons que rien ne sépare les travailleurs entre eux quelque soit leur ethnie, leur nationalité, leur religion, leur sexe, etc. Seul importe leur intérêt commun à renverser le pouvoir capitaliste pour y instaurer la socialisation des moyens de production, l'Etat ouvrier garant du pouvoir socialiste et de la planification centralisée de la production. Ce n'est que par ce chemin que seront éliminées les crises et les guerres qui produisent les réfugiés. 

C'est pour cette raison que nous nous positionnons pour la sortie de l'OTAN, de l'Union Européenne, pour l'arret immédiat de toutes les interventions impérialistes conduites par l'Etat français et le retrait des troupes stationnées en dehors du pays, mais également pour le retrait total de l'état d'urgence et l'extension des libertés démocratiques dans le pays, la fin des ingérences économiques à l'étranger et en particulier du franc CFA, qui sont autant de points clés de l'impérialisme français. 

Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !

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