04/02/2017 Supprimer les ZEP c'est poursuivre l'offensive du capital

  • Le 14/05/2018

La sortie des lycees de la Zep et la casse progressive de tous les dispositif d'éducation prioritaire n'est que la suite logique de la politique antipopulaire menée par le gouvernement. L'an dernier, la Loi Travail illustrait deja leur volonté d'augmenter le chomage et la précarité. Avec cette reforme de l'education, ils actent que les pauvres n'ont le droit qu'à des emplois précaires et des salaires indécents.

L'objectif est clair, ancrer la misère là où elle est déjà la plus grande.
Pour le patronnat c'est un objectif permanent puisque les chômeurs lui servent d'armée de réserve avec laquelle il met la pression sur les travailleurs en poste, et que précariser l'emploi c'est aussi précariser la lutte. La destruction d'une partie supplémentaire de l'éducation, qui plus est dans les quartiers déjà les plus touchés par le chômage et la précarité, c'est jetter un peu plus les enfants de la classe ouvrière dans la misère.
On ne pouvais pas en attendre moins de la part du Parti Socialiste qui confirme son rôle de chien vendu au MEDEF. Ce dernier emploie l'Etat de façon de plus en plus décontractée pour mettre en oeuvre ses plans. L'état d'urgence a permis que la répression des mouvements de contestation sociale s'institutionnalise. On le voit autant dans des luttes comme celles des Moulins Maurel ou encore des Goodyear que quand deux voitures de la police nationale viennent débloquer le lycée St Exupery, bloqué par des mineurs, qu'ils empoignent des lycéens en les menaçant d'interpellation et qu'ils arborent fièrement flashballs et autres armes soi disant "non léthales".
Face à ces constats ceux qui parlent d'une volonté de dialogue apaisé, réaliste ou à tête reposée font une grave erreur, la même que ceux qui traitent la JC de mercenaires quand elle se déplace pour aller soutenir la lutte : c'est une question de convergence, de solidarité mais surtout de classe. Le choix de la lutte est la seule alternative à celui de l'abandon et donc de la défaite. La détermination dont fait preuve le gouvernement nous renseigne sur l'impossibilité d'un réel dialogue qui est ,verrouillé de son fait. Quand le rectorat refuse de rencontrer une délégation parce qu'elle comporte des éléments lycéens on ne peut pas envisager de dialogue apaisé. Parce que la seule perspective face à des attaques anti sociale est l'élévation du rapport de force, qui est la seule solution pour faire plier le gouvernement.
Il n'y a que deux camps, le notre est celui des travailleurs, précaires, privés d'emplois, .. Et c'est encore une fois eux qui sont attaqués par cette réforme. Les ZEP ce n'était pas la panacée mais c'est déjà reconnaitre qu'il faut donner des moyens à l'éducation dans les quartiers populaires. Leur maintien est nécessaire mais la JC fait le constat évident que l'éducation manque largement de moyens même avec. C'est pourquoi exiger un monopole public dans l'éducation, et un réinvestissement massif de l'Etat est indispensable.
Cependant la question du chômage, de la misère et de la précarité ne se limite pas à l'éducation. On a entendu quelques fois la revendication d'égalité des chances. Quand on vit dans une société où une classe sociale extrèmement minoritaire détient l'essentiel des richesses et exerce un pouvoir sans partage sur le reste, parler d'égalité des chances est illusoire. Nous menons un combat de front sur tous les points de la société c'est pourquoi le monopole public est nécessaire dans l'éducation mais aussi dans la santé, les transports, l'énergie, le logement, ..
Et plus loin encore, la question centrale qui détermine le pouvoir des capitalistes est celle de la production. C'est le pouvoir économique qui donne aux puissant leur force, c'est pourquoi c'est le coeur de notre combat : des nationalisations démocratiques dans tous les secteurs de l'industrie, comme un premier pas vers la révolution et le socialisme.